… à voir l’expression du jury qui n’a rien laissé dans l’assiette. La France a fait honneur à Mr. Robuchon aujourd’hui. Pas qu’avec le chou-fleur qui en était un élément capital pour équilibrer les goûts. Le bon point, c’est que c’était vraiment une chartreuse et on confirme, pour nous le Danemark et les USA hier ont pris un risque. Il n’y a pas eu de travail de découpe sur leurs compositions, ce mercredi tout le monde présente la chartreuse en dôme, prêt à être découpé. C’est un exercice difficile, la Finlande qui est passée la première s’y est brûlée les doigts. Elle a eu du mal à découper son dôme comme des grains de caviar (mais ce n’était pas du caviar qui est interdit cette année). La France avait rencontrée une difficulté similaire en 2015, elle l’avait résolu avec un couteau sur mesure pour découper les grains de caviar sans les écraser.
Le Bocuse d’or insiste cette année sur la tradition culinaire en hommage à Paul Bocuse, ainsi que Joël Robuchon. L’origine franc-comtoise du coach de l’équipe de France, Romuald Fassenet, transparaît également dans ce premier round. La sauce fut préparée au vin jaune. Après les touches méridionales de Laurent Lemal en 2017, nous avons sous les yeux une production de l’est. La France étale son innombrable richesse culinaire. Elle a beau être (jalousement) challengée par d’autres pays, elle reste un phare qui a encore de belles lumières.