Les résultats du dernier Bocuse d’Or qui vient juste de se terminer nous interpellent, comment font ces Vikings de la gastronomie pour arriver à une telle suprématie ? Jugez-en plutôt : 1er, 2ème, 3ème, 5ème et 7ème du plus grand concours mondial et ce avec un écart écrasant (81 points séparent le premier de la 4ème place). Saga-Bocusedor avait vu juste la première journée en plaçant la France, la Finlande et le Japon sur le podium avant que n’entrent en compétition le Danemark, la Suède, la Norvège et le sympathique et expérimenté représentant de la Suisse, Franck Giovannini. Après les plats de nos favoris de la première journée (voir notre article du 26 janvier), la visualisation ci-dessous des plats du vainqueur apporte un élément de réponse. Tout n’est qu’harmonie et rigueur pour un plat qui a été rôdé six longues années (certains éléments reviennent chaque fois que le Danois se présentait à une compétition). Rasmuss Kofoed réalise un plat hors norme au-delà des contraintes minimales en 10 menus et 4 sauces différentes. Il faudra que les autres pays s’inspirent à la fois du contenu et de la méthode (notamment se consacrer entièrement à l’épreuve et ne pas se disperser) y compris la France. Notre candidat national n’a pas démérité mais il faut savoir accepter le fait que dorénavant la France n’est plus sur le piédestal qu’elle occupait encore en 2007 avec Fabrice Desvignes qui avait écrasé la compétition. Une constatation qui devrait enlever de la pression au prochain vainqueur du CNCA en mars 2012.
Copyright photographies : Francis Mainard